Communauté francophone au Canada et nouveaux arrivants

Communauté francophone au Canada et nouveaux arrivants

Irving Sahid Carrasco Morales


Communauté francophone au Canada

Les Canadiens francophones sont les habitants du Canada qui parlent le français. En 2011, 30,1 % de la population étaient francophones au Canada, dont 22 % de la population déclarant avoir le français comme langue maternelle.

Six millions de Canadiens francophones résident au Québec, où ils constituent le principal groupe linguistique, et un autre million résident dans les autres régions canadiennes. La plupart des francophones hors-Québec résident en Ontario, mais aussi dans certaines régions du Nouveau-Brunswick et du sud du Manitoba.



Contrairement aux francophones du Québec qui s'identifient généralement comme Québécois, les francophones hors Québec sont appelés des Canadiens francophones (ex : Franco-Ontariens, Franco-Manitobains, etc.), les Acadiens quant à eux habitent majoritairement les provinces maritimes (dans l'est canadien) et constituent également une communauté francophone issue de la colonisation. Notons que l'Acadie n'est pas une province canadienne mais une région culturelle et historique. De plus, seul le Nouveau-Brunswick est officiellement bilingue.


L'origine de la présence du français au Canada provient principalement de la colonisation française en Amérique au xviie et xviiie siècles.

Les francophones du Canada ne sont pas tous d'origine française, particulièrement dans les provinces anglophones comme l'Ontario, et les Canadiens d'origine française ne sont pas tous exclusivement francophones, même si une très large majorité l'est effectivement. Ils peuvent aussi provenir de Saint-Pierre-et-Miquelon même si cela reste limité par le peu d'habitants de l'archipel.

Les nouveaux arrivants au Canada

Plusieurs raisons peuvent pousser des immigrants à quitter leur pays d’origine: retrouver famille et amis, vivre en sécurité, bénéficier d’une meilleure qualité de vie, jouir d’une plus grande liberté, découvrir les grands espaces, coexister dans le respect…


Paix, sécurité et liberté

La liberté, c’est également celle de pouvoir se lancer à son compte et devenir son propre patron. Alexandre Gory, un Français qui s’est installé au Canada il y a une dizaine d’années, croit que le « rêve américain » est ici toujours possible. Il l’a constaté quand sa conjointe a voulu démarrer un centre de massothérapie:

« Nous avons pu concrétiser ce projet en 6 semaines! En France, nous aurions attendu des mois avant d’obtenir les autorisations requises… »

Oumou Salamata Barry est arrivée de Guinée il y a trois mois pour rejoindre son mari qui vivait déjà ici. « C’est pour moi un pays de rêve et j’aspire y faire des études », dit la jeune femme de 22 ans. Les retrouvailles avec son conjoint ont bien sûr été extraordinaires, et elle apprécie particulièrement la paix, la sécurité et la liberté qu’elle a trouvées dans son pays d’adoption.


Meilleures conditions de vie

Originaire de Colombie, Gustavo Bohorquez, 38 ans, est débarqué en sol québécois il y a un mois dans l’espoir d’offrir un meilleur environnement à sa famille. Pourquoi le Québec? Parce que c’est une province où il est possible de vivre tranquillement et de trouver un emploi.

« Lors de mon arrivée, j’ai été frappé par le silence dans les quartiers, alors que je viens d’une ville bouillonnante (Bogotá) où c’est plein de monde et de bruit partout, tout le temps », révèle-t-il. La tranquillité des gens et la gestion du trafic l’impressionnent également.

« Mon conjoint et moi avons décidé, il y a deux ans, de quitter notre Colombie natale pour passer plus de temps en couple et avec notre fille, pour améliorer notre qualité de vie, pour étudier et pour vivre en sécurité loin de la violence, raconte pour sa part Sandra Gordillo, 37 ans. Nous avions le goût de partager notre expérience professionnelle et nous sentions que les valeurs de la société canadienne étaient proches de celles de notre pays. »

Malgré une arrivée difficile — l’hiver n’étant pas le moment idéal pour trouver un logement — elle était armée d’une grande motivation pour recommencer à zéro. La gentillesse des Canadiens, les services et les conditions de vie offertes aux enfants ont su la charmer rapidement.


Respect des règles et efficacité des services

« Ce que j’aime le plus ici, c’est le côté “discipliné” des gens, indique Alexandre. Je le vois, par exemple, lorsque j’attends l’autobus. Les gens font la file plutôt que d’entrer à qui mieux mieux. Aussi fou que cela puisse paraître, je crois aussi que cela rend les transports collectifs plus efficaces! »

Même son de cloche de la part de Paola Gilbaja, âgée de 32 ans, qui a mis les pieds au Canada il y a un an et demi pour rejoindre son mari québécois. « Ici, tout est calme et bien organisé, témoigne cette jeune Mexicaine. J’apprécie le fait que la plupart des gens respectent les règles. »

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